Le zodiaque exprime simplement la prise de conscience par l'homme du caractère cyclique de l'expérience humaine. c'est une loi d'alternance rythmique entre deux forces : le YIN et le YANG, qui est pour la première émettrice et pour la seconde réceptive.

La force YANG représente la force de jour et la force YIN symbolise la nuit c'est donc la bi-polarité de ces deux forces en action que nous raconte le zodiaque.

La porte d'ouverture du zodiaque se trouve dans le signe du Bélier et elle démarre le 21 mars. À l'équinoxe du printemps, c'est ici le 0° symbolique de tout le déroulement du cycle solaire. Dans ce degré est contenu en latence toute la vitalité, toute la puissance du cycle entier. A partir de cet instant, la vie va se déployer et dans la première partie qui va du Bélier au Cancer, nous allons avoir la force de jour se développer jusqu'à l'équinoxe du 21 juin qui est le jour le plus long de l'année. Ce qui a germé dans le bélier va prendre racine dans le Taureau signe qui présente le rapport le plus puissant avec le dense, avec la matière. Dans le signe suivant, les Gémeaux, la ramification de la plante (l’Etre) s’adapte au terrain, aux aléas, pour survivre. Il s'y travaille une faculté d'adaptabilité et du sens de l'échange.

Nous étions partis le 21 mars lors de l'équinoxe, moment où le jour et la nuit étaient à égalité. La force de jour représente la poussée vers la vie, la croissance et au final la conscience individuelle. Dans cette première partie du voyage va s’accomplir la mise en place d'une conscience individuelle qui se réalisera dans une crise majeure, une fois le solstice en Cancer traverseé, c’est-à-dire dans le signe du Lion (mise en place de L’Ego)

Au moment du solstice d’été, quand la lumière a tout envahi, du fond de l’Etre, l’appel vers l’inconscient, la nuit, se fait perceptible. Les fêtes qui existent depuis la nuit des temps, se passent à cette date là, le 21 juin. Elles appellent la nuit elle suscitant la reconnection avec les forces de l'inconscient.

Du cancer à la Balance, l’ infléchissement de la course solaire propose d'aller, étape par étape, vers l’équinoxe d’automne où à nouveau le jour et la nuit s'équilibrent. La porte du Cancer ouvre sur la notion de fécondité de l’Etre. Ce qui c’est ramifié en Gémeaux, se couvre de fleurs en Cancer. Mais aveuglé par la lumière solaire, vous n'avons pas de vision de nous-mêmes. Nous sommes identifiés à nos émotions et au clan familial. Dans la crise du Lion, une tentative de mise en place de l’Ego ou de l’individualité c'est affirmée. le signe de la Vierge à représenter la synthèse de ce qui s'est joué depuis le départ, c'est-à-dire depuis le Bélier Dans le bélier, l'élan vital dit « je vis » pour dans le signe du Lion affirmer « je suis ». Le signe de la vierge est le moment où l’Etre analyse, synthétise toutes les expériences qu'il vient de vivre avant d'entamer une connexion avec le « nous », le collectif, les « autres » qui se passera dans la Balance.

A l’équinoxe d’automne, le changement d'énergie descend comme le jour, jusqu'au solstice suivant, le 21 décembre, jour le plus court.

À partir de la porte de la balance, l’Etre travaille son intégration dans la collectivité. Il s’insère dans des projets, donne corps à un rôle social, se fait reconnaître par ses pairs, travaille à être utile au bien de tous. En face, dans le Bélier et jusqu'au Cancer il s'était d'abord développé dans une confiance en lui. Maintenant, tout naturellement, il va au-devant des autres leur apportant la synthèse (monde de la Vierge) de son évolution personnelle.

Ainsi depuis la balance nous pensons en axe :
« je vis » dit le Belier « Nous vivons, nous partageons » dit la balance

Dans le signe suivant le Scorpion, viens le moment d'une seconde crise majeure : la rencontre avec la mort. Dans le Taureau, en face, l’Etre a pris corps.Il s’est nourrit de la puissance de la Terre pour croître. Dans le signe du Scorpion, il rencontre l'idée de sa perte, de sa finitude, ce qui le plonge dans une révolte. Le maître mot du Scorpion est « NON ». Par la négation, l’Etre se retrouve à contre-courant, n’étant plus dans le flot de la vie universelle, ou croyant ne plus y être par sa négation. Il dérive seul cherchant à imposer sa vision et à donner forme, dans l'expérience qu'il traverse, au destin qu'il projette être le sien. Il ira jusqu'à mourir symboliquement. Ce n'est qu'une fois la mort rencontrée et au creux de ce moment qu’il peut se retourner et dire  « OUI ». Se relier et prendre conscience enfin que la mort, l’impermanence, ne sont pas contre lui, n'existent pas en fait comme une fin inéluctable, un trou béant, mais sont le ferment de la vie. La conscience élargie : l’Etre peut se relier à un plus grand ou auquel il appartient en toute conscience.

Le Gémeau parlait de s’adapter au terrain pour survivre. Dans le Sagittaire, en face, après la métamorphose que vient de vivre le Scorpion, l’Etre peut embrasser ce grand tout auquel il vient de se relier. Tourné vers une dimension spirituelle, il vient apprendre à guider tout être en difficulté, à transmettre, transcendé par sa foi.

Nous entamons la dernière crise de zodiaque avec le solstice d’hiver, la porte du Capricorne. De la même manière que trop de lumière aveugle le Cancer, la nuit maintenant obscurcit l'énergie de l’Etre. Pour survivre, il va falloir s'adapter à perdre ses forces. Il va falloir envisager de quitter ce monde. S’entamme un voyage vers plus de verticalité. Plus le corps s’efface, plus l’Etre se tourne vers sa transcendance. Il gravira la montagne, connaîtra l'asphyxie par manque d'oxygène, arrivera à la cîme et là-haut se tendra vers le ciel. Il va pouvoir franchir l'étape, rejoindre universel.

De la même manière que le Lion c'est affirmé en tant qu’Ego, dans le Verseau en face, l’Etre rejoint la notion d’Universalité, d’Individualisation, dans une quête collective de fraternité. C’est le moment de créer, d'inventer, de libérer une âme-groupe qui incarne à terme une humanité consciente

Nous arrivons au terme du voyage. Les poissons, l’appel irrésistible du divin, du Cosmos, du désir de s'y fondre, de disparaître en temps que « je », domine cette phase. Aurons-nous la force de nous y abandonner complètement ? Pourrons-nous envisager de nous perdre ou au contraire le désir d'être encore et encore « nous » ne nous reconduira-t-il pas à repartir pour un tour par la porte du Bélier ?